Mercredi 16 mars, les candidats à l’élection présidentielle Valérie Pécresse et Eric Zemmour, devaient être auditionnés à la CPME.
Premier grand oral de la matinée, la candidate Les Républicains est venue échanger avec les dirigeants de TPE-PME. Devant une salle comble, elle s’est engagée à « faire de l’administration un partenaire fiable, à qui on donnera une seule consigne : vous aider à entreprendre » affirmant sa volonté de « passer d’une société de la précaution excessive à une société de l’innovation« .
Sur la nécessaire simplification appelée de leurs vœux par les entrepreneurs, elle a répondu par l’objectif de diviser par deux la durée de toutes les procédures administratives.
Dans le champ fiscal, elle a proposé de supprimer la CVAE pour les TPE-PME jusqu’à 50 millions d’euros de chiffre d’affaires.
Hausse des prix de l’énergie, difficultés de recrutement, pouvoir d’achat des Français, ces échanges riches ont permis de creuser le volet économique et social du programme de la candidate.
A l’issue de son intervention, elle a été prise à partie par des énergumènes qui l’ont aspergée de poudre rose sans aucune revendication, visiblement en recherche de visibilité médiatique. Un comportement inacceptable fermement condamné par la Confédération, qui a porté plainte.
A l’issue de ce premier oral, François Asselin a annoncé la défection soudaine d’Eric Zemmour, dont la venue était pourtant prévue de longue date, en ces termes :
Nous venons d’apprendre qu’Éric Zemmour annule sa présence alors que celle-ci nous avait encore été confirmée avant-hier.
Je laisse chacun en juger mais cette façon de ne pas tenir ses engagements augure mal du respect des promesses de campagne. Je regrette d’autant plus l’absence d’Éric Zemmour que nous avions des questions à lui poser et des précisions à lui demander.
En effet, si son programme économique comporte de belles promesses comme la suppression de la CFE et de la CVAE, nous n’y retrouvons pas les moyens de les financer, les seules ressources nouvelles étant gagées sur des baisses de dépenses sociales liées à l’immigration. Rien n’y figure non plus sur la baisse du nombre de fonctionnaires ou ce qu’il adviendra des régimes spéciaux dans la réforme des retraites que projette de faire le candidat. Et je crois savoir que certaines de nos dirigeantes d’entreprises ici présentes, auraient bien aimé le questionner sur son rôle, selon ses dires, de « protecteur des femmes ».
Ces questions resteront donc sans réponse, M. Zemmour ne jugeant visiblement pas utile de s’exprimer devant – et au sujet- des TPE/PME.